Les orienteurs sont particulièrement exposé à la maladie de LYME ou BORRELIOSE de LYME, voici quelques éléments d’information et de prévention pour profiter sans risques des forêts.
Cette maladie est due à une bactérie que les tiques et certains insectes piqueurs (taons, moustiques…) ont dans leur estomac. C’est par leur repas sanguins sur l’humain que la transmission de cette bactérie a lieu. A noter que les tiques seraient en recrudescence à cause du réchauffement planétaire, et ne transmettent pas seulement la bactéries de Lyme mais d’autres « co-infections ».
En France il y a un déni total sur cette maladie, considérée comme une maladie rare… Qu’il ne l’est pas tant que ça ! La tique n’aime pas le froid ni le sec ni les grosses chaleurs. Elles préfèrent les zone de feuillus humide, principalement de Mars à Novembre et en particulier au printemps et en automne.
La bactérie de Lyme a une forme spécifique, elle est de type spirochète et peut s’infiltrer ou elle veut. Cette forme lui permet notamment d’attaquer l’encéphale, là où les antibiotiques ne peuvent aller. Elle est également capable « d’hiberner » en boule pour attaquer plusieurs mois plus tard.
Le point clé est donc la prévention car il est très compliqué de se soigner :
- Vêtements longs et couvrants
- S’ausculter après une course, et du coup cela est plus facile sur des vêtements clairs
- Laver systématiquement les vêtements et chaussures
- S’inspecter après chaque sortie en nature (il y en a dans les pelouses), sachant que la tique préfère les endroits humides et chaud
- Les enlever : lorsqu’elle n’est pas « installée » c’est simple, lorsqu’elle a planté les « rostres », cela est plus délicats car elle risque de régurgiter plus rapidement les bactérie. Le plus simple est le tire-tiques : on insère le tire-tique et on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, puis on désinfecte.
- Si la tique est présente depuis longtemps (>8-10h), il est recommandé de noter la date et de prendre une photo pour le suivi médical.
En cas de doute : La phase précoce est primordiale, il est possible de prendre des antibiotiques sans examen obligatoire (consensus 2006) pendant 3 semaines à un mois, à fortes doses. Le test sanguin ne doit pas être fait pendant cette phase, il ne servirait à rien.
L’Erythème Migrant est le signe clinique le plus évocateur mais pas systématique (40 à 77%). Il apparaît en quelques jours ou quelques semaines (en moyenne 7-14 jours) et a une forme circulaire caractéristique qui s’étale en anneaux. la lésion s’étale et disparaît doucement. A ce stade, des signes d’arthralgie ou myalgie sont possibles ainsi qu’un symptôme grippal.
Malheureusement ces signes peuvent apparaître ou non et il est facile de passer en phase secondaire sans s’apercevoir de la maladie, lors de laquelle d’autres symptômes se combinent ou se succèdent :
- Fatigue chronique
- Problèmes neurologiques (brouillard, concentration , mémoire, maux de tête)
- Rhumatologique (arthrite inflammatoire isolée grosses articulations), courbatures musculaires…)
- Dermatologiques plus rares (lymphocitomes plus fréquent chez l’enfant)
- Cardiaques (essoufflement, tachycardie)
- Paralysies faciales
- Troubles digestifs
A propos du test sanguin : il est à faire en cas de doute d’être passé en stade 2 mais peu fiable (beaucoup de faux négatif). La phase tertiaire de la maladie est très invalidante.
En cas de doute, contactez l’Association France Lyme !
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