Bonjour,

 

J'avais déjà signalé cette plante en forêt de Fontainebleau, mais sans en connaître le nom.

Cette plante est aussi en vente dans les jardineries sous le nom "Amarante queue de renard" en tout cas je pense que c'est la même plante.

Je savais bien qu'un jour j'arriverai à l'identifier.

L'article ci-dessous est tiré du Parisien Seine et Marne Sud du samedi 25 septembre.

 

Laurent GASNOT

 

Cette plante menace la forêt de Fontainebleau L'événement

 ILS PARTENT EN GUERRE. Leur arme : une fourche-bêche. Leur terrain de bataille : la forêt de Fontainebleau

Leur ennemi : la Phytolacca decandra , plus communément appelé raisin d'Amérique. Cette plante originaire d'Amérique du Nord (voir encadré) commence à devenir un hôte du massif plus qu'indésirable. Elle prolifère tellement qu'elle empêche les autres végétaux de se développer normalement. Elle menace même certains herbivores et ruminants. Aujourd'hui*, tous les volontaires sont les bienvenus pour procéder à une « journée d'arrachage ». L'opération, menée à l'initiative de Lionel Roth, conservateur du jardin botanique de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort (Val-de-Marne) et éminent scientifique, est encadrée par l'Office national des forêts (ONF). « Cette plante est toxique, mais nous n'avons pas de politique de généralisation d'éradication car il faudrait trop de moyens, reconnaît l'ONF. En avril dernier, nous avons constaté une véritable prolifération de Phytolacca decandra en forêt de Fontainebleau en partie dans les milieux ouverts comme les clairières. Cela nous a inquiétés car cette plante est toxique. Comme toutes les pestes végétales (NDLR : des plantes importées qui poussent dans des milieux non naturels) , elle ferme les milieux, c'est-à-dire qu'elle empêche les autres essences de capter la lumière. Les jeunes chênes par exemple ne peuvent ensuite plus se développer. » La faune aussi est menacée : « Si des sangliers, des chevaux ou des daims en ingurgitent en grande quantité, ils meurent », déplore Lionel Roth, qui a travaillé au service toxicologie de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) pendant plus de quarante ans.
« Il faudrait organiser cent fois plus d'opérations d'arrachage » Compte tenu du danger, l'Association naturaliste de la forêt de Fontainebleau et de la vallée du Loing (ANVL) devrait aussi participer à l'arrachage. « Le raisin d'Amérique concurrence la végétation autochtone. Ces derniers temps, elle a pris une ampleur spectaculaire. L'an dernier, l'ONF a restauré une dune qui est depuis envahie par la plante toxique. Pour s'en débarrasser, il faudrait organiser au moins cent fois plus d'opérations d'arrachage », milite Christophe Parisot, de l'ANVL. Le 4 septembre, sept volontaires ont déjà procédé à la destruction de 700 jeunes pieds. Et réservez déjà vos bêches pour 2005, au moins trois opérations seront reconduites.

* Le rendez-vous est fixé ce matin à 10 h 30 à la barrière de l'ONF, au carrefour de la route forestière de la Haute-Borne avec la route Ronde (D 301). Pour ceux qui ne connaissent pas, un point de ralliement est aussi donné entre 9 heures et 10 heures en gare SNCF de Fontainebleau-Avon. Un système de covoiturage conduira ensuite les groupes sur le site.